Archives Mensuelles: septembre 2011

Il était une fois Qutb Minar…

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En Inde, il était une fois un matin de Septembre. Une jeune fille, qui venait d’avoir 20 ans quelques  jours plus tôt, se réveille. Allongée sur son lit, elle repousse le drap qui, aussi fin soit-il, lui tient terriblement chaud. Elle ressent une impression légèrement désagréable. Le sommeil complètement dissipé, les yeux maintenant écarquillés, elle se rend compte que cela n’a rien à voir avec la chaleur presque étouffante qui règne dans sa chambre. C’est autre chose. Une sensation douce-amère s’est installée en elle. Comme une maladie insidieuse qui commence à faire son nid. Une maladie qui donne à la vie un sentiment de confort et de douceur  qui nous rassure pendant un temps, avant de faire éclore une nouvelle sensation, subtile mélange d’ennui, de flemme et d’insatisfaction. Une maladie plus communément appelée ‘routine’.

Soudain, cela saute aux yeux de la jeune fille. C’est une évidence. Elle doit changer d’air. Elle n’a qu’une journée de libre et ne peut quitter Delhi. Dépliage de carte, ouverture du guide du National Geographic. Rapidement la destination est trouvée : le Qutb Minar Complex qui se trouve à Lal Kot, là où l’histoire de Delhi a commencé véritablement à prendre forme.

A la fin du Xe siècle, il était une fois un roi de la dynastie Rajpoute, Anangapala, qui avait construit une citadelle nommée Lal Kot. La première des sept cités historiques de Delhi. En 1192, la conquête de la cité par Qutb ud-Din Aibak marqua l’arrivée de l’Islam dans l’Inde moderne. Dès l’année suivante, Aibak décida de commencer la construction d’une mosquée nommée Quwwat ul-Islam (« Puissance de l’Islam »).

La salle de prière de la mosquée a aujourd’hui disparue et il n’en reste que les galeries sculptées qui y menaient, ainsi que la porte principale, Alai-Darwaza, construite un siècle plus tard.

Six ans après la prise de Lal Kot, Qutb ud-Din Aibak se lança dans la construction d’une immense tour, le Qutb minar, qui servirait à la fois de symbole de victoire et de minaret pour la mosquée adjacente. De ses 72 mètres, la tour est d’ailleurs le plus haut minaret en brique au monde…

Un peu plus loin se dresse la tombe d’Iltutmish, gendre et successeur d’Aibak, qui régna de 1210 à 1236. Son tombeau est en fait le premier à avoir été érigé pour un sultan musulman indien.

Presque un siècle plus tard, le sultan  Ala ud-Din  tenta de surpasser ses prédécesseurs en commençant la construction d’une tour (l’Alai Minar) deux fois plus haute que le Qutb Minar. Hélas, alors que le premier étage n’était encore qu’en construction, la mort interrompit son désir de grandeur.  Il laissa ainsi derrière lui le témoignage inachevé de son ambition.

Khari Baoli ou la route des épices retrouvée

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Khari Baoli, deux mots, une rue et la magie ancestrale de la route des épices semble prendre à nouveau vie devant nos yeux…

Après le passage obligé chez un vendeur de chai (thé), dont le salon se trouve directement dans la rue…

Il est temps de se mettre en route vers Khari Baoli pour voir l’installation du plus grand marché asiatique d’épices vendues en gros.

Certains se reposent, installés plus ou moins confortablement sur des sacs en toile de jute, tandis que d’autres, moins chanceux, se fatiguent à la tâche…

Difficile de savoir à chaque fois ce que les sacs contiennent… Ce peut-être d’intenses piments (ce qui est le cas pour la charrette du dessus) ou de délicates fleurs :

Aux alentours de 9h les premières ventes en gros commencent à se faire. On pèse les sacs, on négocie, on rédige les factures…

Rien de mieux pour finir de combler nos sens que la visite d’une échoppe de fruits secs et d’épices fines…